Miracle ou mirage ?

L’intelligence artificielle dans le secteur de la santé soulève de multiples dilemmes éthiques. Comment concilier avancées technologiques et impératifs éthiques traditionnels, notamment sur la transparence et l’explicabilité des algorithmes ? Les défis de l’équité et de la non-discrimination nécessitent de prévenir les biais inhérents aux données et aux modèles algorithmiques. La protection de la vie privée et les mécanismes de consentement informé dans le traitement automatisé des données médicales sont cruciaux.

L’IA véritablement éthique en santé, est-ce un idéal inaccessible ou une réalité atteignable ? Comment assurer un déploiement éthique face aux avancées rapides de la technologie ?

Les liens entre l’intelligence artificielle et la recherche scientifique sont complexes. Cette collaboration peut accélérer les découvertes, mais soulève également des questions éthiques et pratiques profondes. L’automatisation croissante de la recherche peut améliorer l’efficacité, mais risque aussi de réduire la transparence et l’interprétabilité des résultats scientifiques.

Existe-t-il un risque de dépendance technologique, où la recherche pourrait être trop influencée par les outils d’IA ? Le maintien de l’intégrité scientifique passe-t-il par la mise en place d’organes de contrôle ?

Les avancées de l’intelligence artificielle en santé soulèvent de nombreux défis juridiques. Comment adapter les lois pour encadrer ces technologies sans freiner l’innovation ? La conformité, la protection des données et la propriété intellectuelle sont des enjeux majeurs. Comment concilier les progrès de l’IA – comme l’analyse des données pour améliorer les soins – dans le respect des droits et de la sécurité des patients ?

Les zones grises légales apparaissent lors de décisions de santé impliquant l’IA : responsabilité en cas d’erreur de diagnostic, consentement pour l’usage des données ou encore implications des algorithmes dans les décisions cliniques.

Quel est le statut actuel de l’intelligence artificielle et celui des startups dans le domaine de la santé en France ? Les innovations françaises en IA santé sont-elles des pépites, des avancées solides ou juste des paillettes, des promesses vides sans impact durable ? Quels succès les startups ont-elles rencontrés dans l’IA en santé ? Les soutiens gouvernementaux et financiers sont-ils adéquats ? Quels défis les startups doivent-elles relever, en matière de commercialisation, de résultat ou d’adoption par les professionnels de santé ? Comment mesure-t-on le succès d’une innovation en IA santé en France ?

L’adoption de l’intelligence artificielle dans les hôpitaux est-elle le fruit d’un choix stratégique réfléchi et raisonnable, intégrant technologie et soins, ou plutôt une réponse hâtive aux pressions externes pour plus d’efficacité ? Comment l’IA peut-elle améliorer les processus hospitaliers, les diagnostics tout comme les traitements, et révolutionner la gestion des données de santé ?

Les défis de l’intégration de l’IA, incluent la formation du personnel, l’adaptation des pratiques médicales et l’interopérabilité avec les systèmes existants. Qui financera cette implémentation et faut-il la considérer comme une avancée bénéfique ou une nécessité coûteuse et conflictuelle ?

L’intelligence artificielle offrira-t-elle un soutien personnalisé pour améliorer la performance et le bien-être des individus (comment ?), ou risque-t-elle de déshumaniser les pratiques sportives et l’approche de la santé ? Quelle sera l’accessibilité de ces technologies et avec quel effet sur l’équité dans le sport ? La possibilité que ces outils numériques remplacent des aspects traditionnellement humains de l’encadrement sportif et de l’accompagnement en santé risque-t-elle d’être finalement préjudiciable ?

Qui financera et qui aura accès à ces technologies avancées ? L’IA en sport-santé favorisera-t-elle seulement une élite ou pourra-t-elle être démocratisée pour le bénéfice de tous ?

La dualité entre les progrès de l’intelligence artificielle dans la prédiction des maladies et les préoccupations quant à ses impacts pose question. L’IA avec sa capacité inédite à identifier les pathologies et à personnaliser les soins, ouvre une nouvelle ère de prévention proactive et de gestion des soins de santé.

Cependant, la fiabilité des prédictions de l’IA et les risques liés à une dépendance excessive à ces modèles algorithmiques doivent nous interroger.

Le risque de division sociale entre ceux qui bénéficient de soins prédictifs personnalisés et les autres n’est pas neutre, ce qui pourrait aggraver les inégalités en matière d’accès aux soins de santé.

Président de Dargia Conseils, ancien Délégué Général du Comité Français d’Éducation pour la santé, ancien Délégué Général de la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF)

Médecin généraliste, Jean-Martin Cohen Solal a été délégué général du Comité Français d’Éducation pour la santé, devenu depuis l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Il est notamment à l’origine de la campagne « Un verre ça va, trois verres bonjour les dégâts ». Il a rejoint la Mutualité Française en 1996 et occupé plusieurs fonction avant celle de directeur général de 2009 à 2013. Il est ensuite nommé délégué général de la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) de 2013 à 2018 puis conseiller du président de 2018 à 2022.

Directrice Générale France, Belgique, Luxembourg et Afrique francophone de GE Healthcare et Présidente du Snitem

Laurence Comte-Arassus est General Manager chez GE Healthcare pour la France, la Belgique, le Luxembourg et l’Afrique francophone (FBFA). Elle dirige une équipe de 3200 employés dans plus de 27 pays, fournissant des technologies et des solutions de santé. Depuis 2023, elle préside le Syndicat National des Technologies Médicales (SNITEM) et siège au conseil de surveillance de GS1 depuis 2018. Elle a également été nommée au conseil d’administration de IHU ICAN en avril 2021 et est membre du board de Brenus Pharma depuis 2022. Laurence est diplômée de l’ESTA à Belfort, de la Glasgow Caledonian University et de la Wharton University of Pennsylvania. Avec une expérience étendue dans le management des ventes et du marketing, elle a occupé divers postes chez ECS, Boston Scientific et Medtronic, avant de devenir Directrice de la division Diabète en France en 2008, puis Directrice du groupe Cardiac and Vascular en 2012.

Directeur Délégué auprès du Directeur Général de l’AP-HP

Nicolas Castoldi est depuis juillet 2020 directeur délégué auprès du directeur général de l’AP-HP. A ce titre, il est très engagé dans le projet de nouvel l’Hôtel-Dieu, qui se transforme peu à peu pour devenir un grand lieu d’innovation au cœur d’un hôpital. Avant de rejoindre le monde hospitalier, il a effectué la plus grande partie de sa carrière dans le champ de la recherche et de l’enseignement supérieur, au CNRS ainsi qu’au ministère auprès de Valérie Pécresse et de Frédérique Vidal. Philosophe de formation, il codirige l’Espace de réflexion éthique de la région Ile-de-France.

Directeur de classe exceptionnelle au CNRS, Praticien hospitalier en neuro-oncologie à la Salpétrière et Président du Comité d’éthique de l’INSERM

Dr. Hervé Chneiweiss est un neurologue et neuroscientifique, directeur de recherche au CNRS et actuel directeur du centre de recherche Neuroscience Paris Seine – IBPS. Spécialisé dans la neurogénétique et les mécanismes moléculaires des maladies cérébrales sur lesquels il a publié plus de 170 articles scientifiques.
Il est également très engagé dans la bioéthique, ayant occupé divers rôles au niveau national et international, notamment comme président du Comité d’éthique de l’Inserm, du Ethics Board de l’EMBL, du comité éthique et société de EBRAINS. Il est aussi membre expert auprès de l’UNESCO, du CCNE, de l’OMS et l’OCDE.

Avocate associée, Numérique & Santé, Cabinet Fieldfisher

Marguerite Brac de La Perrière est spécialisée en Numérique et Santé depuis quinze ans. Avocate associée chez Fieldfisher, elle accompagne, en France et à l’international, les acteurs de la santé, dans leurs projets digitaux et d’IA, reposant sur des traitements de données de santé, en s’appuyant sur sa connaissance de l’environnement règlementaire, contractuel et économique du secteur de la santé.

Directrice générale de l’Institut Pasteur

Chercheuse de renommée Internationale en immunologie et nommée directrice générale de l’Institut Pasteur en mars 2023. Elle dirige Le centre d’Immunologie Humaine au NIH et a fondé le Programme sur le Microbiome du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) dans lequel elle a créé le département de l’immunité de l’hôte et du microbiome.

Directeur de l’IHU Institut des maladies génétiques Imagine

Professeur de génétique à l’Université Paris Cité et généticien clinicien à l’hôpital Necker-Enfants Malades à Paris, il dirige depuis 2016 l’IHU Imagine, spécialisé en maladies génétiques dans lequel son équipe étudie les bases des malformations congénitales. Il a reçu plusieurs distinctions, dont le prix de l’Inserm, et était élu à la présidence de l’European Society of Human Genetics en 2013.

Présidente de l’Agence du Numérique en Santé

Pharmacien d’officine durant plus de 30 ans, Isabelle Adenot préside l’Agence Numérique en Santé (ANS) depuis octobre 2023 et est membre de l’Académie nationale de pharmacie et Chevalier de la Légion d’Honneur.

Avant de rejoindre l’ANS, elle a présidé la CNEDiMTS de 2017 à 2023 et a été membre du Collège de la HAS. Elle a également dirigé le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens de France de 2009 à 2017, où elle a joué un rôle clé dans le lancement du  dossier Pharmaceutique.
Elle avait avant cela été Vice-Présidente de la Fédération Internationale Pharmaceutique (FIP) (2014-2017) ; Présidente de la Conférence Internationale des Ordres de Pharmaciens Francophones (CIOPF) (2009-2017). Présidente du Groupe Pharmaceutique de l’Union Européenne (2012). Elle est très impliquée dans les innovations et l’implantation éthique des nouvelles technologies dans le système de santé, étant très attachée à contribuer à faciliter l’accès rapide des patients à l’innovation utile.

Avocate, Spécialiste des Nouvelles Technologies, du Droit de l’Informatique, ancienne Présidente du Conseil National des Barreaux

Christiane Féral-Schuhl est une avocate au Barreau de Paris, spécialisée en droit du numérique, des données personnelles, et de la propriété intellectuelle. Elle cofonde le cabinet FÉRAL et participe à de nombreuses instances de médiation, y compris à l’OMPI et au CMAP.

Elle est cyberarbitre auprès de l’OMPI et expert PARL auprès de l’AFNIC et est également auteure de plusieurs publications influentes dans ses domaines d’expertise et a occupé des rôles significatifs dans diverses organisations juridiques et de médiation dont le dernier en date est le rôle de seconde vice-présidente du Conseil national de la médiation qui a été installé par le ministre de la Justice en juin 2023. Ceci après avoir présidé le Conseil National des Barreaux.

Professeur d’anesthésie-réanimation et Directeur Général de PariSanté Campus

Président CPTS du Sud Toulousain, Co Directeur Impulsion-Villa M Paris et Directeur Médical Torus.ai

Le Dr Nicolas Homehr est un expert en santé numérique, avec une formation académique variée et une vaste expérience professionnelle. En plus de ses diplômes en médecine, il détient des qualifications en santé connectée, en psychiatrie de la personne âgée et en intelligence artificielle. Il a fondé plusieurs entreprises, dont New Health Community et Home HR, et occupe actuellement des postes de président de la CPTS du Sud Toulousain et de membre du Bureau National des Soins Primaires en France. Son engagement pour l’innovation en santé se manifeste également à travers ses rôles de médecin coordinateur à l’EHPAD de Lherm et de co-directeur du programme Impulsion – Villa M avec le Groupe Pasteur mutualité.

CRO d’i-Virtual

Benoît est le CRO d’i-Virtual. Au cours des 10 dernières années, il a occupé le poste de directeur des investissements dans le domaine du deep tech. Auparavant, il a également co-fondé Keeneo, une société spécialisée dans les systèmes de détection d’intrusion basés sur l’analyse vidéo. Titulaire d’un doctorat en IA et traitement vidéo de l’INRIA, Benoît apporte une expertise précieuse en matière d’évaluation de technologies, de leadership entrepreneurial et de développement commercial.

Co-fondatrice et CEO de Matricis.ai

Raphaelle Taub est normalienne et titulaire d’un doctorat en physique. Après avoir quitté l’académique, elle obtient un MBA et se tourne vers l’assurance. En 2022, elle co-fonde Matricis.ai où elle exerce le rôle de CEO, dont la vocation est de changer radicalement la prise en charge des pathologies du pelvis féminin, mettant ses compétences scientifiques au service de la santé des femmes.

Responsable du pôle Offres de la FHF

Après 25 ans d’expérience de directrice d’hôpital au sein de différents établissements hospitaliers publics, Cécile Chevance a rejoint l’équipe de la Fédération Hospitalière de France il y a 6 ans où elle exerce les fonctions de responsable du pôle OFFRES qui regroupe les sujets relatifs à l’offre de soins, les finances, les datas, la recherche, l’innovation et le numérique.

Directrice Générale du CHU de Montpellier.

Après avoir exercé comme directrice des finances, au sein des centres hospitaliers de La Roche sur Yon et de Rochefort et des CHU de Nantes puis Bordeaux, Anne FERRER a été nommée pendant 6 ans, directrice générale adjointe du CHU de Toulouse, avant de rejoindre en mars 2023 le CHU de Montpellier comme Directrice générale.

Cancérologue à l’institut Jean Bernard au Mans, chercheur associé au CNRS et président de l’Institute for Smarthealth (INeS)

Médecin oncologue-radiothérapeute au Centre de Cancérologie de la Sarthe et Président de l’Institute for Smarthealth (INeS), le professeur Fabrice Denis est spécialiste en médecine oncologique préventive liée au vieillissement, il est professeur associé de e-santé à l’Université de Paris-Cité et pionnier de la télésurveillance en oncologie. En 2020, il a été élu personnalité de l’année par les trophées nationaux de la santé BFM Business et a co-fondé la startup Kelindi, axée sur les innovations en e-santé.

CEO et co-fondateur de Numa Health.

Thomas Schmit est le co-fondateur Numa Health International. Diplômé de HEC Paris et ostéopathe, il a exercé en pratique clinique pendant 15 ans. Il est formé à la médecine intégrative en France et aux États-Unis.

Analyste vidéo des équipes de France de judo

Numéro 1 mondial de judo en 2013, double médaillé européen, double vainqueur du Grand Slam de Paris et sélectionné aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. C’est le palmarès de David Larose dont le parcours était loin d’être évident. Aujourd’hui David Larose s’est reconverti après sa carrière de judoka dans la formation et l’accompagnement des judokas de l’équipe de France sur le champ de l’analyse vidéo.

Data Analyst pour la Fédération Française d’Athlétisme au sein de la cellule optimisation de la performance.

D’abord chercheuse en statistique et plus particulièrement dans la prévision des maladies infectieuses, Canelle Poirier est aujourd’hui Data Analyst pour la Fédération Française d’Athlétisme au sein de la cellule optimisation de la performance. Elle travaille notamment sur le développement d’outils numériques afin d’intégrer la donnée au cœur de la performance et de la pratique sportive.

Députée européenne, coordinatrice santé du groupe Renew Europe

Responsable Adjointe du Programme Santé Numérique INRIA  

Depuis près de 15 ans, Christelle Ayache est passionnée et impliquée dans le domaine de la santé numérique.
Diplômée en ingénierie linguistique et spécialisée dans les domaines du traitement automatique des langues et des nouvelles technologies. Elle a travaillé pendant 13 ans chez Cap Digital à Paris, où elle a occupé deux postes clés : Responsable de la communauté santé numérique et Cheffe de programme R&D. Elle a coordonné plus de 50 événements, participé à plus de 20 groupes de travail et à plus de 20 jurys de prix et d’appels à projets liés à l’innovation numérique en santé. En février 2023, elle a rejoint Inria en tant que Responsable Adjointe du Programme Santé Numérique, avec pour objectif de renforcer l’impact des travaux de recherche en santé numérique de l’Institut.